Article : JUILLET 2016

La cryoconservation : une solution à envisager sérieusement. Très sérieusement !
Aujourd’hui, les femmes ont tendance à s’y prendre tard pour faire un enfant. Parfois trop tard. La cryo-conservation est donc une excellente solution.
Régulièrement, dans ma clientèle, je reçois des femmes qui ont beaucoup attendu avant de tenter d’avoir un enfant.

Le scénario le plus fréquent concerne celles qui ne veulent pas briser leurs plans de carrière. Quand elles sont un peu « installées », et qu’elles se posent la question de concevoir un enfant, ce n’est plus toujours aussi facile...Il y a aussi les femmes qui ne parviennent pas à trouver l’âme sœur. Sauf que quand celle ci se présente enfin, il est souvent un peu tard. Sans compter que plus les grossesses sont tardives, plus elles sont à risques.

La cryo-conservation, c’est quoi ? Ni plus ni moins que la possibilité de congeler ses ovocytes, pour le jour où le désir d’enfant se manifestera. Ou quand il sera temps de l’assouvir. Concrètement, on préleve les ovocytes avant de les vitrifier. Cette méthode de congélation évite la formation de cristaux et les protège. Le jour où elle le jugera utile, elle pourra les faire décongeler. Viendra ensuite la phase de fécondation in vitro puis de réimplantation dans son utérus. Malheureusement, en France, contrairement à d’autres pays, il n’est pas possible d’y avoir recours pour « convenance personnelle ». Seules les femmes qui s’apprêtent à subir un traitement pouvant les rendre stériles ( chimiothérapie... ) peuvent bénéficier de cette technique.

Peuvent aussi en bénéficier celles qui acceptent de donner... leurs propres ovocytes ! Autrment dit, si vous choisissez cette option : une partie de vos ovocytes seront conservés pour vous, et les autres pourront être utilisés pour permettre à d’autres femmes d’assouvir leurs désirs d’enfants. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français plaide pour l'autoconservation pour toutes les femmes, sans conditions, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Je fais bien sûr partie de ceux qui pensent que cette évolution est souhaitable, d’autant que les femmes risquent de souffrir d’une double peine : l’absence d’enfants et un cancer du sein. En effet, le fait d’être exposé à une pression hormonale pendant de longues années, comme je l’ai expliqué dans de précédents articles, n’est pas anodin.

A vous de choisir !