Actualité : Février 2015

SCIENCE : À propos de l’article de Tomasetti C. paru dans Science en Janvier 2015.Récemment le journal « Le Monde » titrait : le cancer une histoire de malchance plutôt que d’environnement ou de mauvais gènes.

( Site : Le Monde / abonnés )

Une histoire de malchance ! Le mot est lourd de conséquence car cela signifie qu’on ne peut donc rien faire ou très peu pour prévenir le cancer. Certes en ne fumant plus, on pourrait diminuer le nombre de cancer du poumon par exemple mais jusqu’à un certain point qui dépend du taux de renouvellement des cellules souches de cet organe. Le cancer est une maladie de la division cellulaire, donc une maladie consubstantielle à la vie.

En effet cette étude fait le lien entre le cancer et le nombre de divisions des cellules souches d’un organe, relativisant ainsi les facteurs environnementaux et génétiques.
Ce qu’elle dit est que plus la régénération d’un tissu est rapide plus son risque de cancérisation est grand. La vitesse de division des cellules conditionne le risque de mutation cancérogène non réparée. Car plus un tissu se régénère rapidement moins les processus de réparation cellulaire sont efficaces. Cela explique entre autres pourquoi le cancer du colon est 30 fois plus fréquent que celui du duodénum.
Cet article éclaire ainsi les enjeux des cycles et des règles qui via les hormones stimulent les divisions cellulaires dans le but d’accueillir la vie. Leur répétition va augmenter le risque de cancer proportionnellement à leur nombre. En réduisant le nombre de cycles et donc de divisions cellulaire on pourrait espérer faire échapper les cancers gynécologiques à cette malchance. C’est ainsi que l’allaitement diminue le risque du sein. Nous pouvons aussi réduire le nombre de cycle en prenant une pilule sans œstrogènes.


Cette étude étaye fortement mes convictions :

  • Le cancer du sein dépend du nombre de divisions cellulaires lesquelles sont déterminées par les hormones et donc par le nombre de cycles au cours d’une vie.
  • La part du génétique est réelle mais faible : seulement 5% à 10% des cancers du sein ont une origine génétique.
  • La part environnementale est mal connue, probablement faible.
  • La prévention des cancers gynécologiques hormonodépendants passe par la contraception progestative.